Cléram étudie les évolutions des aménagements d’espaces, en particulier les bureaux et vous accompagne dans de la conception à la réalisation de vos projets. Ces dernières années, ce sont plus que des évolutions, ce sont des révolutions qui ont eu lieu dans les modes de travail.
Aujourd’hui, intéressons-nous au coworking et plus exactement à son avenir en 2020. On le croyait brillant, mais son leadership dans le monde vacille. Qu’en sera-t-il vraiment ces prochains mois ?
Le marché du coworking est en plein bouleversement. Selon un bilan de Xerfi, spécialiste des études sectorielles, en 2020, les surfaces devraient augmenter de 50 % et dépasseront allègrement les 10 000 m2. Mais, dans le même temps, les déboires du leader mondial, WeWork, font craindre une désescalade du secteur.
WeWork, fondé en 2010 aux États-Unis, est aujourd’hui un mastodonte avec près de 900 sites de coworking dans 123 villes du monde. Lieux on ne peut plus modernes, accueillants et stimulants, ils ont à eux seuls rendu le coworking tendance à tous les étages et ont inspiré d’autres enseignes, telles que Regus (centre d’affaire et coworking) ou Kwerk.
Mais à l’aube de 2020, le rêve se transforme en cauchemar. WeWork, financé par des banques et jamais propriétaire des immeubles, perd pied en raison du coût des locations et des salaires. En 2018 déjà, pour 1,82 milliard de dollars de chiffre d’affaires, l’entreprise accusait une perte de 2 milliards… Son entrée en bourse en 2019 devait la sauver, elle lui a finalement mis la tête sous l’eau et sous le feu des critiques, dévoilant son organisation défectueuse. Au lieu d’être valorisée à 47 milliards d’euros comme prévu, elle s’est effondrée à 8 milliards.
Et cela peut rejaillir sur tout le secteur du coworking, faisant craindre, dans le pire des cas, l’éclatement d’une bulle dans les prochains mois.
À Paris, les espaces de coworking ont peu à peu mangé les immeubles tertiaires disponibles dans les quartiers les plus favorables. Pour se développer, les enseignes déjà bien implantées, tout comme les nouvelles, choisissent aujourd’hui la province. Il s’agit là d’une tendance forte de 2020.
Les métropoles ne les ont pas attendues pour créer des espaces mais les chaînes seraient une nouvelle proposition. D’autant plus que, d’une manière générale, les villes comme Nantes, Lyon, ou encore Montpellier par exemple, cherchent à attirer de nouveaux investisseurs pour la construction de bâtiments professionnels.
La grande tendance du coworking en 2020 semble provenir de son utilisation. Ainsi, de plus en plus, les entreprises adoptent ce mode de travail et sont même parfois majoritaires dans les chaînes. À commencer par WeWork, encore aujourd’hui – touché mais pas coulé – où beaucoup d’entreprises envoient des départements entiers. Et d’autres, au début de leur activité, considèrent les espaces de coworking comme une pépinière et l’occasion de rencontrer des professionnels de différents horizons.
Les grandes entreprises sont aussi dans un mouvement de corpoworking où le coworking s’installe chez elles. Elles conçoivent aussi des lieux adéquats, hors de l’entreprise, dédiés à leurs collaborateurs et à des professionnels externes qui apportent leur expertise.
En une décennie, le coworking s’est installé durablement dans l’esprit de tous les travailleurs du secteur tertiaire. En 2020, il se trouve à la croisée des chemins, sûr de sa pertinence, mais sur le fil de ses choix immobiliers et de son modèle économique …
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